Kai "KYED" Redd

À mon avis, pour bien saisir la personnalité d'un individu quel qu'il soit, de se baser sur les grands chapitres de sa vie qui auront amenés ou bien complètement changer la personnalité d'un homme avec les années.

Pour décrire Kai en quelques mots, j'utiliserais sûrement les mots suivants : impulsif, orgueilleux, colérique, très peu patient, un poil sauvage et quelque peu méfiant. Comme toutes créatures vivantes (du moins techniquement) de ce bas monde, ce jeune délinquant à un ensemble de qualités, de défauts, de valeurs, de rêves, d'aspirations, des passions qui l'animent, de choses qu'il aime et qu'il n'aime pas qui font de lui un individu unique parmi la masse.

Parmi les défauts que je n'ai pas mentionnés dans ma brève énumération de départ pour résumer le tempérament du jeune homme, il y a bien la susceptibilité. Car il faut l'admettre, Kai est un tout petit peu susceptible (Pour ceux qui n'ont pas compris malgré le «tout petit peu» en italique, il s'agit bien d'un sarcasme), il a la mauvaise habitude de s'offusquer au moindre commentaire négatif qu'on lui adresse, et ce, de façon parfois exagérée. Quelqu'un qui l'aurait connu enfant ne pourrait pas le reconnaître tellement il a changé. D'ailleurs, la mention du mot changement, me donne à la piste dont j'avais besoin pour débuter. En effet, Kai n'a plus rien à faire avec le jeune garçon qu'il était. Gamin, il était pleurnichard, manquait sérieusement de leadership et se soumettait à tout ce qui passait, sans parler de cette timidité maladive dont il était victime. Non… Il est 5 fois pire. Son mal de vivre s’exprime désormais par un masque d’indifférence complète, par une passivité et un détachement du reste du monde presque alarmant. Il a peur de l’inconnu de façon maladive et son besoin essentiel d’avoir un horaire fixe et sa difficulté à créer des liens ont pourrait le croire autiste ou victime d’une autre forme de déficience mentale, mais ce n’est pas le cas, son côté renfermé vient tout simplement du parcours de sa vie, de toute son existence, il n’a passé qu’un an de sa vie entourée de plus d’une personne, pour lui le fait de socialiser est quelque chose de presque impossible. S’il semble fort désagréable au premier contact, eh bien, ce n’est pas parce qu’il est nécessairement mauvais ou qu’il vous déteste, c’est qu’il n’y arrive pas. Ses aptitudes sociales se trouvent à quoi… 100 sur 100, mais dans le négatif. C’est pour cela qu’il ne faut pas baisser les bras, tout ce qu’il faut c’est un peu, voir beaucoup de patience. Un jour peut-être réussirez-vous à lui adresser la parole et le faire parler franchement. Car bien souvent il faut avouer que ses réponses font pitié et ça si ce n’est pas si il a fuit dès qu’il a comprit qu’on lui adressait la parole. Méfiant de nature, il est difficile pour lui de faire confiance à qui que ce soit, la seule personne à qui il parle de façon réelle est Mylo celui qui l’a découvert vu qu’il a l’impression de lui en devoir une et qu’il est le seul pour l’instant à avoir apprivoisé le cracheur de flamme.

Kai ressent le besoin urgent de toujours savoir où il s’en va et à quelle heure exactement tout va se dérouler et de tout prévoir. Par contre, prétendre que le jeune homme est quelqu'un de clairvoyant serait tout simplement un terrible mensonge, il ne prévoit rien, il fait tout fur et à mesure, c'est tout simple, en gros, il est capable de ruse quand la situation l'exige. N'étant pas un génie de la réflexion, pour lui tout est une question d'instinct, l'idée lui vient à l'esprit pas de seconde réflexion, il la met tout de suite en action, mais dire que ces idées sont toujours brillantes non. Par chance ce don d'improviser, le sauve bien souvent de ses plans si «songés».

On pourrait croire qu'il est quelqu'un d'insouciant, qui se fout bien du sort d'autrui, passant ses désirs avant tout... Bah non, en fait si... Il est insouciant en général, mais beaucoup moins égocentrique qu'on pourrait le croire. Disons qu'il est dans la moyenne de l'homme. À vrai dire s’il voit quelqu’un dans le besoin, il va s’arrêter, sincèrement s’inquiéter pour la dite personne, mais ne fera rien, à défaut de savoir quoi faire et de peur d’y laisser des plumes ou plutôt des écailles. Kai est malgré tout quelqu’un de bien, sa gentillesse fait de lui quelqu’un qui n’est seulement apprécier par les vieillards, les animaux et les enfants.

Chapitre 1 : Créature du démon.

Cette nuit là, il faisait spécialement noir et froid, mais parmi tous les bâtiments de la ville, l’église malgré la noirceur se détachaient clairement du reste. Le père au lieu de rejoindre ses quartiers étaient resté dans la chapelle, l’envie de dormir n’était pas présente, est-ce un signe du destin ou bien tout simplement notre père qui le gardait éveillé étant le seul qui pouvait prévoir ce qui allait tomber sur son fidèle ? Dieu seul le sait. L’homme approchait de la quarantaine, père Hendrichson avait toujours été reconnu comme étant un homme froid et sévère défendant les intérêts de l’Église avec un peu trop de ferveur. Ses traits que l’on pouvait distinguer grâce à la lumière chancelante des bougies le confirmait un long visage au joues creuses de grandes cernes, un nez pointu et ses yeux gris dont il était impossible de discerner ne serait-ce qu’une once d’amour. Soudain on cogna à la porte, le son de ce poing en train de marteler la grande porte de bois résonnait à travers la grand-salle. Il ouvrit la porte, personne, que des traces de pas dans la mince couche de neige sur le parvis. Le père baissa les yeux pour n’apercevoir qu’un modeste panier d’osier à ses pieds remplit de tissus visant à recouvrir un quelconque objet à l’intérieur. Il se saisit d’une lettre posée sur le dessus et la lut. Ce qu’on pouvait y lire était : « Par pitié débarrassez cet enfant du démon qui le possède. » L’homme de foi haussa son sourcil gauche, puis fit entrer le panier avec lui pour y jeter un œil à ce qu’il contenait. Quelle ne fut pas sa réaction lorsqu’il aperçut un enfant à la chevelure complètement rouge et aux yeux jaunes rappelant ceux du serpent. Sa première réaction fut de vouloir noyer ce poupon, mais le ciel en décida autrement quand l’Archidiacre sauva l’enfant de justesse alerté par le bruit. Il était évident qu’il faudrait sauver l’enfant du malin, mais peut-être qu’en grandissant dans un coin reculé de l’enceinte de l’église garderait son côté démoniaque latent et qu’au moment où il aurait l’âge de 16 ans on tenterait de l’exorciser.

Chapitre 2 : Les catacombes.

On enferma le gamin dans les catacombes de l’église coupé du reste du monde, où il avait, grâce à la toute petite lucarne qu’il avait dans sa « chambre », un faible aperçu du monde extérieur, qui selon son « père » était bien triste et cruel et ne tarderait pas à le détruire. C’est ainsi persuadé depuis sa tendre enfance que le monde extérieur le mènerait à sa perte que Kai vivait sa misérable existence loin de tous les regards. C’est dans son sous-sol que le gamin découvrit un certain attribut tout à fait par hasard, lorsqu’il souffla sur une bougie pour l’éteindre un soir. Au lieu de s’éteindre par son souffle, la flamme gagna en puissance en s’étendant d’une bonne dizaine de centimètres. Ignorant tout de cette supercherie et ne décelant pas tout le mensonge derrière les paroles soit disant protectrice du père Hendrichson tant qu’à ses origines et son avenir, le gamin n’ayant jamais connu autre chose que cette vie là prenait tout ce qu’on lui disait pour la simple et pure vérité. Il se considérait comme un monstre dangereux, dont l’infection ne cessait de croître (car il avait remarqué qu’une fois par mois, la cuirasse d’écaille sur sa poitrine grandissait). Tout comme le disait cet homme qui s’était imposé comme son justicier, seule personne qui voulait son bien, son seul ami qui endure sa monstruosité chaque jour alors qu’il l’élevait, le nourrissait et l’éduquait et comme il le lui disait si souvent pour éviter que l’enfant du malin s’échappe.

« Tu es difforme »
« Je suis difforme »
« Et vraiment très laid »
« Et vraiment très laid »
« C’est un crime qui inspire aux hommes très peu de pitié ! »
« …Je suis un monstre »


Chapitre 3 : Créature impie.

Le jour de son seizième anniversaire, sa paisible situation loin de ce monde soi-disant si cruel changea brusquement. Henrichson descendit avec un regard encore plus haineux que d’habitude, une main derrière le dos, Kai s’avança doucement vers son maître à genoux comme on lui avait demandé, l’homme posa sa main sur la tête du jeune homme en murmurant des paroles en latin. Est-ce l’instinct qui poussa Kai à relever le regard à ce moment précis pour apercevoir la lame du couteau se diriger vers lui, il eut un mouvement de recul instinctif, bien sûr il fut touché en plein dans l’épaule, mais au moins il vivait toujours. Effrayé l’adolescent s’adossa dos contre un mur incapable de bouger alors que son bourreau s’avançait vers lui, affirmant que cette fois si, il ne le manquerait pas. Le regard doré du supposé démon fit le tour de la pièce, il lui fallait absolument trouver une façon de se défendre, la flamme bienfaisante d’une chandelle allumée illumina une faible lueur d’espoir chez Kai alors que son maître plongeait poignard à la main droit sur lui. Sa dextre se saisit de la petite flamme, de sa gauche il se saisit de la main qui tenait l’arme et souffla un tout p’tit coup sur la chandelle et la faible flamme qui en sortit suffit à brûler en petite partie le visage de la menace. Dans un mouvement de désespoir, le garçon se dirigea vers a porte et monta l’escalier le plus vite qu’il le pouvait malgré sa blessure à l’épaule, c’est sous les regards effrayés des fidèles à la messe que Kai sortit hors de l’église. Les cris qu’il entendit à ce moment précis lui restèrent en tête tout le reste de son existence. Hendrichson avait eut raison sur ce point il était véritablement un monstre. Il s’enfonça à travers les ruelles de la ville loin des regards vêtus de ses haillons, le torse recouvert de sang. C’est alors qu’il aperçut une affiche qu’il perçut comme étant un message du ciel, il se dirigea vers l’endroit qu’on appelait le Corpse F. Show, mais s’étala sur l’entrée principale de tout son long. C’est un homme dans la mi-vingtaine qui le récupéra, un détail qui le frappa immédiatement fut la couleur de ses yeux, un bleu un vert des quels l’ont pouvait lire une certaine sagesse. Rien qu’à sa vue « l’homme-dragon » comprit qu’il était à sa place.


Épilogue.

Il va faire bientôt un an de cela depuis que Kai fait partie du Corpse F. show, s’il se trouve dans un milieu où son acceptation serait plus favorable, il refuse par principe de se mêler aux autres qu’il considère comme étant comme lui des abominations. Il évite de sortir au grand jour et on le croise que très rarement dans le cirque hors de ses heures spectacles. Ses quelques sorties aux grand jour sont celles où il se rend à l’église où il a grandit pour prier Notre Seigneur. La seule personne avec qui il parle est Mylo aux yeux vairons étant celui qui l’a fait entrer dans le cirque ce fameux jour il y a 16 ans.