beatrice e. rosenbach (finito)

Beatrice est une jeune femme plutôt normale au niveau de l’apparence. Elle n’a rien à voir avec les... gens qu’elle côtoie à son travail -employés n’étant pas compris dans cette manière de voir les choses. Il y a seulement quelques petites choses qu’elle aurait à se reprocher au niveau de l’apparence, notamment le fait qu’elle vient en format de poche. Eh oui, mademoiselle est plutôt naine. Naturellement, elle a le tour de taille qui vient avec une désavantage vertical comme le sien, en effet, elle est très mince, voir maigre. La seule autre chose qui la rend un peu différente, c’est la couleur de ses yeux. Ils sont effectivement un peu particulier, dans le sens qu’ils sont d’un bleu violeté. Pas très naturel et pourtant elle ne fait rien pour en altérer la couleur. Elle est née comme ça, si bien que lorsque les gens passe un commentaire, elle ne comprend pas vraiment le pourquoi et de toute façon elle s’en fiche. Enfin, autrement, comme je disais, elle est plutôt normale. Ses cheveux sont très longs, elle les laisse généralement détachés à l’exception de deux couettes qu’elle tresse pratiquement tout le temps. Le seule moment où on la voit attacher sa chevelure, c’est lorsqu’elle travaille et qu’elle a besoin de beaucoup de concentration -enfin parfois dans les fêtes importantes aussi, mais vous voyez le genre. Elle a un joli visage, bien que généralement elle aborde une impression beaucoup trop sérieuse et assez bête. Ça va avec son attitude générale, mais nous y reviendront. Niveau vestimentaire, on remarque facilement que Beatrice est loin d’être pauvre. En effet, ce qu’elle porte est généralement très classe et surtout assez dispendieux. Si elle fait un certain effort lorsqu’elle va travailler, en dehors de son boulot c’est toute autre chose. Néanmoins, elle n’affectionne pas particulièrement les robes de princesses et se contente de beaux vêtements pas trop masculins. Elle porte par contre beaucoup de bottes.

Si en voyant Beatrice pour la première fois on s’imagine rencontrer une détestable petite princesse, notamment parce qu’elle s’habille très bien et pas nécessairement de façon trop masculine, on découvre assez rapidement que ce n’est pas exactement le cas. En effet, si elle peut être détestable, c’est loin d’être une princesse. Pas trop féminine, même que c’est plutôt doux comme terme, elle agit plutôt comme un garçon manqué. Elle n’aime rien de rose et préfère répondre avec ses poings ou une réplique assassine -bien que la première option reste plus crédible lorsqu’elle est très énervée- plutôt que de fuir devant une provocation quelconque. Très impulsive, elle ne manque pas de cran pour ce qui est de répondre aux dites provocations. Elle n’a aucune difficulté pour utiliser un ton tranchant, pour se faire écouter, bref elle n’est pas très agréable comme personne. Par contre, il faut s’entendre sur une chose, ce n’est pas parce qu’elle n’est pas extrêmement féminine qu’elle n’est pas capricieuse. Disons que c’est tout le contraire, son père lui ayant toujours offrir tout ce qu’elle voulait alors du coup, elle est habituée à ce qu’on l’obéisse aux doigts et à l’oeil. Alors naturellement ça forge un autre petit côté un brin chiant. Bien élevée malgré ce qu’on pourrait croire, Beatrice peut a cependant tendance à oublier toute cette belle éducation lorsqu’elle est en dehors de son manoir, elle a donc tendance à avoir un petit côté plus masculin au travail. Ce qui peut faire une contradiction assez extrême à la jolie demoiselle qui rit en cachant sa bouche au manoir, enfin. De plus, elle est extrêmement têtue. Elle sait qu’elle a raison, tout simplement, même quand elle a tord. En soit c’est une personne plutôt chiante qui sait argumenter et qui est très fière de ses origines -dans le sens de son rang issu de la noblesse- bref n’argumentez pas trop avec elle c’est assez inutile.

On voit donc que la miss n’a pas grand point en commun avec quelqu’un d’agréable, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Elle peut être détestable et tout, mais disons qu’elle a un côté qu’elle cache, rien de bien étonnant quoi. Il lui arrive parfois d’être sensible -bien qu’on a tendance à en douter- et sait être attentionnée. Il n’y a que quelques personnes qui l’ont vu sous cet angle et elles peuvent même se résumer à une seule; son père. Son idole, la personne pour qui elle ferait n’importe quoi. Avec lui elle est douce comme un agneau. En soit, on pourrait probablement dire que Beatrice est comme n’importe quel truc dur à l’extérieur et mou à l’intérieur, mais ce n’est pas exactement ça. Elle a certes un côté plus agréable, mais vous n’avez jamais vraiment le temps de le découvrir et même encore ce n’est pas parce qu’elle est agréable qu’elle va se gêner d’être chiante quand ça lui plait.

Il y a environ vingt ans de cela, un homme entrait dans les services de police de Londres. Un jeune homme brillant, talentueux et surtout, pour le bien de l’histoire, il s’agissait du père de Beatrice. Fils d’une bonne famille, il avait toujours eu tout pour lui et encore plus maintenant qu’il entrait dans la police. Pourquoi, simplement parce que c’était par le biais de son patron qu’il allait, en plus de gravir les échelons, rencontrer la femme de sa vie, soit la mère de notre demoiselle. Pour vous épargnez les moments ennuyants qui séparaient cette entrée en service et la naissance de la demoiselle en question, disons simplement qu’ils se rencontrèrent dans une soirée mondaine de l’époque -ce n’était donc pas vraiment une soirée mondaine comme nous l’entendons, mais dans le genre de l’époque c’était l’équivalent- et de fil en aiguille ils se fiancèrent, heureusement pour tout le monde, la dame en question était également issue de la noblesse. Puis elle tomba enceinte. Événement qui les remplit de joie, d’autant plus que l’homme en question désirait plus que tout avoir un fils, comme beaucoup de personne à l’époque. Quelques complications durant la grossesse, mais rien de bien majeur. C’est à l’accouchement que tout changerait. En effet, ce que personne ne savait, c’était que la mère attendait en fait des jumeaux, une petite fille ainsi qu’un petit garçon. Disons que les médecins furent pris de court par cette ‘découverte’ d’autant plus que les eaux d’autant plus que l’accouchement commença de façon assez spontanée, plus tôt que c’était prévu. Même si en soit prévoir était un bien grand mot, c’était simplement parce que c’était deux personnes de bonnes familles qu’ils avaient droit à tant de soin. Bref les médecins firent leur possible pour que tout se passe bien, mais le bilan fut assez tragique; la mère mourut avec le fils. Ne restait plus qu’une petite fille très maigrichonne; Beatrice.

Cela dit, le père aurait voulu un fils, un garçon qui aurait pu l’accompagner à Scotland Yard, qui aurait fait la jalousie de ses collègues. Sauf que non, le destin lui avait donnée une fille, certes adorable, mais il aurait préféré un fils. Petite, la gamine qu’elle était n’avait pas de modèle féminin et tout ce qu’elle connaissait, c’était les bras de son père qui la prenait constamment dans ses bras, ainsi que ceux de la nourrice qui s’occupait d’elle. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, elle finit par ne voir que son père. Il finit par passer par dessus le fait qu’il n’avait pas un fils, disons que la bouille adorable de la petite fille aidait énormément. Par contre Beatrice sentait un vide, autant causé par l’absence de sa mère que par celle de son jumeau. Elle n’avait que son père, alors elle grandit en le voyant comme un héros. Elle ne manqua de rien dans son enfance, puisque son papa ne savait pas trop comment la traiter alors il pensait qu’en lui offrant tout ce qu’elle voulait il lui ferait plaisir.

La demoiselle grandit donc entourer de l’homme de sa vie, son papa, et de d’autres messieurs sans grande importance -les collègues de son père. Puis lorsqu’elle manifesta un intérêt pour ce que le travail que son père faisait, ce dernier en fut très heureux et décida de l’emmener avec elle au boulot. Ce qui était loin d’être commun, considérant qu’il était maintenant un très haut gradé dans Scotland Yard, et que ça ne se faisait pas vraiment. Néanmoins, il savait se faire entendre et comme mentionné plus haut, il ferait n’importe quoi pour sa petite princesse, qui n’en était pas vraiment une. Avec le temps, elle finit par s’habituer aux collègues de son père et l’inverse était tout aussi vrai. Beatrice finit alors par découvrir le dossier sur lequel son papa travaillait. Le « Corpse F. Show » c’était un freak show, l’un des derniers dans le genre, si ce n’était pas le dernier en fait. C’était quelque chose qui embêtait beaucoup les autorités en place qui considérait la chose comme ‘non convenable’ pour la société de Londres qu’ils envisageaient. Ce freak show devait fermer. Le problème résidait que c’était tout à fait légal, donc ils ne pouvaient pas émettre une obligation pour le fermer, ils devaient donc trouver une raison pour le faire. Après beaucoup, et le terme est faible, de débat, ce fut finalement Beatrice qui fut envoyé en agent double. Pourquoi ? Après tout n’étant pas une policière elle n’aurait pas le droit de le faire. La raison était bizarre, mais assez simple. Elle voulait aider son père et ayant l’air plutôt banale, plus que tous les hommes entrainés du service de police de Scotland Yard, elle aurait plus de facilité à entrer. Ce pourquoi, la demoiselle devint couturière stagiaire dans ce freak show. Elle n’est certes pas habituée à toutes les créatures qui s’y trouve, mais c’est pour le bien de son père alors elle le fait sans trop rechigner. Et en fait, elle n’est pas vraiment douée pour la couture non plus.